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Des familles sinistrées dans l'AKEBOU

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INCENDIE DANS L'AKEBOU


Un incendie a détruit deux villages de l’AKEBOU dans la préfecture de Wawa au Togo
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Le 07 Avril 2007, la Croix-Rouge Togolaise Coordination Régionale des Plateaux a été saisie par la volontaire du Corps de la Paix de KAMINA, Mme Laura, d’un incendie qui aurait détruit le village de GNAGBO et GBOLOUKOUTOU dans la préfecture de Wawa.

Le jour suivant une délégation de la coordination conduite par le Coordinateur Régional (M. Eugène Yawo ETSE) et du Conseiller Technique Régional Jeunesse (M. Alexis Késséfon ASSOGBA) s’est rendue sur les lieux pour constater les faits et inventorier les dégâts en vue de  rechercher  une assistance aux populations vulnérables.

La mission nous a permis de recueillir les informations suivantes  comportant : la situation des villages concernés, la survenance de l’incendie, les dégâts, les perspectives d’avenir (appui sollicité).

A / SITUATION PHYSIQUE DES   LOCALITES

L’incendie s’est déroulé à GNANGBO et AGBELOUKOUTOU, deux villages de la Préfecture de WAWA et plus précisément dans la Sous Préfecture de l’AKEBOU. Ils sont situés à environ 15 kilomètres au nord du village de KAMINA. GNANGBO compte une population d’environ 500 habitants tandis que  AGBOLOUKOUTOU compterait une population d’environ 300 habitants et ces deux localités relèvent du canton de KAMINA.
La population de ces localités est essentiellement agricole. Les principales cultures sont : maïs, sorgho, igname, riz, arachide, banane, palmier et autres.

B / INCENDIE

L’incendie est intervenu le 12 mars 2007 entre 11 heures et 12 heures 30 minutes pendant que bon nombre des habitants sont partis pour certains aux funérailles à KAMINA et pour d’autres au champ. L’incendie est survenu à partir d’un feu de brousse arrivé d’un village voisin. Les quelques habitants qui se trouvaient au village quand l’incident se déroulait, se sont regroupés pour porter secours à la première maison qui avait pris feu. Et comme les maisons ne sont pas regroupées, les autres maisons ont été surprises par l’incendie. L’incendie n’a pas fait de victime en vie humaine mais a détruit presque tous les villages et a mi la population sans abri jusqu’à ce jour.

C / DEGATS

La mission a constaté sur les lieux : des maisons entièrement brûlées, des greniers totalement détruits laissant à l’air libre des populations qui n’ont ni effets vestimentaires ni abris ni vivre.
L’estimation globale des dégâts se présente comme suit :


  • 32 chambres (dortoirs) brûlées133 habitants sans abri
  • 119 sacs de maïs à 9 000 F CFA le sac
  • 36 sacs de sorgho à 10 000 F CFA le sac
  • 44 sacs de niébé à 20 000 F CFA le sac
  • 18 sacs d’arachide à 15 000 F CFA le sac
  • 06 sacs de gari à 10 000 F CFA le sac
  • 05 sacs de gombo sec à 40 000 F CFA le sac
  • 03 sacs de piment sec à 40 000 F CFA le sac
  • 04 sacs de soja à 20 000 F CFA le sac
  • 02 sacs de riz à 10 000 F CFA le sac
  • 12 000 kilogrammes d’igname à 50 F CFA le kilogramme
  • 02 sacs d’engrais à 12 000 F CFA le sac
  • 144 planches iroko pour la construction à 3500 F CFA la planche
  • 01 machine rappeuse de manioc à 250 000 F CFA
  • 06 appareils pulvérisateurs à 37 750 F CFA l’unité
  • 01 appareil photographique à 35 000 F CFA
  • 02 paquets de tôles à 45 000 F CFA le paquet

 





Exemple: Maison du Chef village (AKOSSI Dodzi)

06 chambres brûlées, un grenier, tous les effets vestimentaires, un appareil pulvérisateur. Monsieur Akossi Dodzi, ces cinq femmes et 19 enfants dorment à l’heure actuelle sous des arbres et ne survivent que grâce aux produits non récoltés avant l’incendie.

Précisons que cette estimation est faite par la population elle-même. Toutefois, en se référent aux volumes des greniers détruits, la mission Croix-Rouge et la volontaire Corps de la Paix jugent unanimement cette estimation en dessous de la normale. Les habitants n’ayant pas tous ces produits en sacs, ont simplement fait une estimation.

D / ENTRETIEN AVEC LE CHEF ET LE DOYEN DE LA LOCALITE

Les entretiens que nous avons eus avec les responsables de la localité ont porté sur la source de l’incendie, les dégâts, les conditions actuelles de vie et les perspectives d’avenir.

Il ressort de nos entretiens que les habitants loin de récupérer les vivres détruits désirent simplement des tôles pour la couverture de leur toiture et éventuellement des effets vestimentaires.

Les maisons détruites initialement couvertes de pailles ne pourront plus l’être du fait que la zone est entièrement détruite par le feu de brousse et qu’il n’y a plus de paille pour les travaux de toiture.

Les responsables nous ont aussi préciser qu’après l’incendie ils ont  eu à recevoir les visites de certaines autorités de la sous préfecture de l’AKEBOU notamment la gendarmerie de YALLA dans l’AKEBOU, le Responsable des Affaires Sociales de Kougnohou et les forestiers.
Il faut préciser qu’à ce jour, les habitants n’ont pas encore eu de soutien si ce n’est de soutien moral. 

E / CONCLUSION

Face à cette situation malheureuse des appuis matériels et financiers seraient salutaires pour ces populations très isolées et laissées pour elles-mêmes. Ces appuis peuvent être :

  • des semences,
  • des effets vestimentaires,
  • des nattes ou couvertures,
  • des tôles ou pailles, 
  • éventuellement de l’argent.
  • et tout autres dons de nature à soulager la douleur de ces populations

Pour vos dons divers, contacter la Croix-Rouge Togolaise Coordination des Plateaux.